L’entrée de Jésus dans l’histoire

2ème dimanche de l'Avent,
Année C, Luc 3, 1-6

Luc situe l’homme Jésus dans l’histoire et raconte que le baptême de Jean donne le signal de départ de la vie publique de Jésus.

Il y a en notre Seigneur une humanité avec tout le développement d’une conscience humaine, qui apprend de la vie, peu à peu, ce à quoi elle est destinée.

Médiation, Ghazir (Liban) 1959
Mise en ligne: 03.12.21
Temps de lecture: 2 mn

Sans doute, en notre Seigneur, il y a des clartés éternelles, il y a des certitudes immuables qui s’imposent à sa conscience dès le premier éveil de son existence dans le sein de Marie; mais il y a aussi toute une part de lui-même qui apprend, qui découvre et qui, en particulier, parcourt les étapes du temps.

Il avait eu, enfant déjà, ce regard sur le monde dont l’Évangile devait faire la conquête.

Nous en savons très peu de choses, mais nous pouvons noter le recouvrement au Temple, qui est un éclair fugitif qui nous permet d’entrevoir que Jésus enfant, un enfant en apparence comme tous les autres, se sentait appelé.

Il était peut-être monté, il était sans doute monté, à Nazareth, au sommet de cette colline où les Salésiens ont construit leur basilique et d’où l’on peut voir la Méditerranée.

Et il avait sans doute rêvé tout enfant, devant cette Méditerranée qui allait devenir le chemin à travers lequel l’Évangile allait circuler.

Il avait eu, enfant déjà, ce regard sur le monde dont l’Évangile devait faire la conquête.

Voilà qu’à douze ans, tout d’un coup, nous apprenons qu’il est conscient, dans le Temple de Jérusalem, qu’il se doit à la mission que son Père lui a confiée!

Et cette affirmation d’une prise de conscience aussi nette frappe de stupeur la Vierge Marie elle-même, qui ne comprend pas cette réponse, dit l’Évangile et qui se borne à la garder et à la cacher dans son cœur.

Et puis, tout rentre dans le grand silence de la vie cachée et nous retrouvons notre Seigneur au baptême de Jean, qui est le signal qui lui est donné, sans doute, le signal que c’est maintenant le moment d’embrasser sa carrière publique car, selon la parole rapportée par saint Marc, c’est à notre Seigneur lui-même que s’adresse la vision du baptême:

«Tu es mon Fils Bien-Aimé», tandis que la vision de la Transfiguration, et la parole qui l’accompagne, semble s’adresser aux Apôtres: «Celui-ci est mon Fils bien-Aimé»…

Il est possible, il est probable que les Évangélistes ont fait circuler la même parole d’une situation à l’autre et je pense qu’il vaut mieux garder la formulation de saint Marc: c’est à notre Seigneur lui-même que s’adresse la parole prononcée au baptême: «Tu es mon Fils Bien-Aimé».

C’est comme l’ordre de marche: c’est maintenant le moment d’entrer dans la vie publique.

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