Assomption: Marie mourut dans une prière
En Marie, il ne peut être question d’absence par rapport à Dieu: ni dans son âme qui Lui est toute appropriée, ni dans son corps qui est le berceau du Verbe fait chair. Toute sa vie est scellée au dedans en l’ordre éternel de l’Amour.
Notre-Dame de la Sagesse (1935) p. 69-70
Mise en ligne: 13.08.20
Temps de lecture: 1 mn
La mort ne peut donc résulter en elle du désordre intime de son être. Tout au contraire la mort ne peut venir en elle que de l’esprit, dans un acte de suprême conformité au Christ Rédempteur. Elle mourut sans doute dans une prière, en écoutant la Voix qui commandait toutes les fibres de son être, en répondant à l’appel qui la trouvait toujours disponible:
Viens avec moi du Liban, ma fiancée,
viens avec moi du Liban. (Ct 4, 8)
Elle mourut d’amour; elle entra dans la Lumière qu’elle avait enfantée:
Elle vit qu’elle était Mère de Dieu.
Cependant son corps, dont toutes les fibres n’avaient jamais cessé d’être présentes à la Vie qui était née d’elle, portait en soi une exigence de résurrection. Ainsi que son âme, en effet, il était tout ordonné à Jésus.
Il fut réuni à cette âme pour que le règne du Christ s’accomplît en lui comme en elle.
Nous ne pouvons nous faire aucune image de cette résurrection, ni de la manière toute surnaturelle dont doit vivre «un corps spirituel». L’évolution de la matière corporelle nous est connue sous la condition d’extériorité qui en fait une limite à l’esprit; nous ne savons pas ce qu’elle peut être sous la condition d’intériorité qui en fait l’expression de l’esprit: quand, dépouillée de sa fausse autonomie, elle est entrée elle-même dans sa divine pauvreté.
La foi nous donne assez de lumière, tout au moins, pour nous faire envisager l’Assomption de la Vierge comme la contrepartie nécessaire de son Immaculée Conception, comme son aboutissement normal et son suprême couronnement: afin de consacrer dans tout son être la royauté éternelle de Jésus.
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