Qui est Maurice Zundel? Brève biographie

Mystique d’origine suisse, Maurice Zundel (1897-1975) fut un prêtre atypique. Souvent incompris et mis à l’écart par sa hiérarchie, il nous invite, à travers son œuvre, au dépouillement de nous-mêmes afin de nous rendre transparents à la lumière divine intérieure.

Mise en ligne: 30.04.2019

Maurice Zundel (1897-1975), prêtre suisse, fut le prophète d'un Dieu pauvre | © Suzi Pilet

Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l’Evangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l’époque ne connaît pas.

L’année de ses 15 ans, un ami protestant lui fait véritablement découvrir la Présence de Dieu et confortera définitivement sa vocation pour la prêtrise à laquelle il se destine depuis longtemps. A la même époque, il fait une rencontre mystique avec la Vierge Marie et remet dès lors toute sa vie entre ses mains.

Qui était Maurice Zundel? Brève biographie Après avoir fréquenté l’école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l’abbaye d’Einsiedeln d’où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919.

Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l’enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l’université pour une vie de témoignage de l’amour divin basé sur la relation, la générosité et l’attention aux pauvres.

Influencé par la pensée de François d’Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie: il n’aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre à l’Amour divin, seule façon d’être vraiment libre.

Retraite au Vatican

Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l’Islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu’à sa mort le 10 août 1975.

En 1972, il répond favorablement à l’invitation de Paul VI (avec lequel il avait lié amitié à Paris en 1928) en prêchant une retraite de carême au Vatican; cela lui vaut sans doute d’être dès lors officiellement accepté par l’Église.

Il laisse une œuvre considérable, composée d’une vingtaine d’ouvrages, ainsi que de nombreux articles et conférences. Plusieurs ouvrages posthumes sont basés sur des enregistrements de conférences et d’homélies. Si Zundel se laisse interroger par son époque – on le constate dans les références nombreuses aux penseurs de son temps (Camus, Marx, Bachelard, Rostand ou encore Einstein) – sa réponse se situe au-delà de l’espace et du temps car elle révèle la pure et intemporelle intériorité humaine.

Dernières publications

Envoyés dans le monde pour la joie
Envoyés dans le monde pour la joie

La joie en soi, est meilleure que la douleur. Dieu n’aime pas la douleur, il déteste la douleur, il déteste la mort. Il y a entre Dieu et la mort, une inimitié personnelle, parce que la mort est la conséquence du péché, ce refus d’amour. Ce n’est pas lui qui a inventé la mort, la douleur et le péché.

Lire
S’engager pour l’Irak avec Maurice Zundel: le témoignage de Bernard Geyler
S’engager pour l’Irak avec Maurice Zundel: le témoignage de Bernard Geyler

S’engager pour l’Irak avec Maurice Zundel: le témoignage de Bernard Geyler Bernard Geyler ne pouvait pas rester les bras croisés devant l'Irak à feu et à sang. La rencontre de

Lire
« Je vous appelle amis »
« Je vous appelle amis »

Tant qu’il s’agit simplement de se hisser à force de bras au sommet d’une vertu de stoïcien, cela n’a aucun intérêt et il y a une telle tension qu’on est d’autant plus esclave du moi qu’on a voulu s’en délivrer.

Lire