La Transfiguration

2e dimanche du Carême, Année C,
Lc 9, 28-36

Il n’importe pas de savoir comment s’est effectuée la transfiguration aux yeux des Apôtres.

Causerie, Bourdigny (Genève), Suisse, 1939
Mise en ligne: 09.03.22
Temps de lecture: 1 mn

Notes d’auditeur

Transfiuration (Armando Alemdar Ara)

L’essentiel, c’est qu’à ce moment-là, les Apôtres, à leur manière, ont reconnu soudainement le visage du Messie: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant».

La splendeur visible n’est qu’un signe, le mystère est au-dedans.

Cette beauté de Jésus, il est impossible de la connaître, sans lui consacrer toute sa vie.

Le vrai Dieu ne peut se connaître qu’en s’assimilant à lui et non en voulant l’assimiler à soi, à ses imaginations.

Une couleur ne peut pas nous révéler toutes les couleurs. Il nous faut toutes les couleurs.

Si une fleur connaissait sa propre beauté, elle comprendrait qu’elle ne suffit pas à elle seule à capter la beauté et qu’il y faut toutes les fleurs de la création.

Chaque âme est cette fleur qui est le reposoir de la lumière.

Cette lumière est infiniment plus grande que la capacité de l’âme à la réfléchir.

Il faut qu’elle consente à ce que Dieu la dépasse, qu’elle se perde dans l’immensité de Dieu, se cache en lui pour adhérer en Jésus à tout l’inconnu de Dieu.

La Transfiguration est un signe fait à l’homme mais, dès qu’il veut l’immobiliser, le divin s’évanouit.

La vie éternelle, c’est la vie de l’infini.

Cherchons à nous dilater nous-mêmes à l’infini, tout en sachant qu’on n’arrivera jamais, jamais à épuiser ce mystère et qu’il faudra toujours, pour finir, se résoudre à n’être qu’une seule corolle qui rayonne une parcelle de la divine lumière.

Ne demandons rien pour nous, demandons simplement que nous ne jetions pas d’ombre sur son visage.

Il vaut mieux se cacher en Dieu pour adhérer, par Jésus-Christ, à tout l’inconnu de Dieu. (…)

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