Premier dimanche de l’Avent: Jésus-Christ au cœur de l’Histoire

1er dimanche de l'Avent, Année C,
Lc 21, 25-36

Le sens de l’Avent: l’Avent récapitule toute l’Histoire. L’Avent représente toute l’Histoire, comme une aventure qui demeure encore ouverte, suspendue au choix que nous allons faire de nous-mêmes, car chacun de nous peut modifier toute cette Histoire, lui donner une nouvelle conclusion, la faire monter vers Dieu ou descendre vers soi.

Homélie, Lausanne (Suisse), 1er dimanche de l’Avent 1954
Mise en ligne: 22.11.21
Temps de lecture: 2 mn

C’est vraiment la vie de Dieu, la vie du Christ qui se joue en chacun. Et notre Seigneur qui porte toute l’Histoire, qui en est le centre, qui porte toutes les générations par le don même de sa grâce, Notre Seigneur l’a dit de la manière la plus concrète:

«C’est moi; dans ce pauvre, c’est moi; dans cet homme qui a faim, qui est nu, qui est en prison, c’est moi, c’est moi qui viens, c’est moi qui frappe, c’est moi qui attends, c’est moi qui suis menacé».

Au centre de l’Histoire, il y a cette Présence fragile comme un sourire.

L’Histoire finalement culmine, elle aboutit à une mystique: au centre de l’Histoire, comme au centre de notre âme, il y a cette Présence fragile comme un sourire, fragile et puissante comme l’amour, qui est la Présence divine. Et la charité est articulée sur cette Présence divine car, dans les autres, c’est l’Autre, majuscule, qui nous attend.

Nous soulèverons donc l’Histoire, nous l’accomplirons vraiment, nous lui donnerons une conclusion nouvelle ; de tous ces décombres, de toutes ces misères, nous ferons un univers ressuscité dans la mesure où, aujourd’hui, nous accueillerons l’Autre dans les autres, dans la mesure où nous percevrons dans l’homme cette dimension divine et où nous aborderons chacun comme s’il était unique, unique parce qu’il l’est, unique parce qu’il est nécessaire, unique parce que sans lui la création ne peut pas s’achever, unique parce qu’à travers lui, c’est le Christ qui se révèle et qui nous implore.

Nous sommes là d’ailleurs au cœur de la vie chrétienne. La vie chrétienne est une histoire d’amour. La vie chrétienne est une histoire à deux. La vie chrétienne est axée sur la vie de Jésus-Christ qui veut s’exprimer dans la nôtre.

« Pour moi, disait saint Paul, vivre, c’est Christ » (Ph 1, 21), et il exprimait magnifiquement tout ce que l’on peut dire de la conduite humaine: la sainteté, le bien, la vertu, la plénitude de la joie et de la liberté, c’est toujours Jésus vivant en nous.

Il ne s’agit pas d’autre chose que de laisser Jésus vivre en nous, car, s’il vit en nous, il sera dans les autres, à travers nous, un accueil infini. Il sera en nous le cœur de l’histoire; le monde commencera en nous, aujourd’hui, à travers lui, qui est la vie de notre vie. Et la création prendra son sens dernier qui est d’être justement l’offrande éternelle de l’Amour, de cet Amour qui est Dieu, de ce Dieu qui ne peut que donner et qui suscite un univers qui, comme lui, deviendra un pur élan de générosité.

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