L’enfant révèle l’infini de l’amour

Dimanche de la Sainte Famille, Année C,
Lc 2, 41-52

Comment ne pas remercier le Christ, comment ne pas l’aimer d’avoir glorifié la vie, car c’est lui qui nous a appris que la vie humaine est infinie.

Homélie, Lausanne, 1966
Mise en ligne: 22.12.21
Temps de lecture: 2 mn

Le style oral a été conservé, il est important d’en tenir compte.

Comment ne pas remercier le Christ, comment ne pas l’aimer d’avoir glorifié la vie, car c’est lui qui nous a appris que la vie humaine est infinie, c’est lui qui vit dans la Croix son agonie d’amour, c’est lui qui nous appelle à faire de notre pouvoir créateur une réalité humaine, libérée, universelle… Pourquoi pas?

Mais si l’on ne voit pas les choses sous cet aspect, si l’on n’y découvre pas un visage, si on ne comprend pas qu’on est au centre d’une création infinie, il ne peut plus être question d’aucune discipline.

Cette fête de la Sainte Famille nous invite à des méditations sur les sources de notre humanité.

Or, il s’agit de ne rien déformer dans un sens contraire, mais bien plutôt d’exalter, d’accomplir, de donner une dimension infinie à tout – et d’abord à ce pouvoir créateur en lequel la vie humaine nous est confiée.

Quel enfant ne rêve pas d’avoir été choisi, d’avoir été nommé par son nom, d’avoir été appelé avant que de naître par des parents qui seraient d’avance ses parents et qui déjà l’auraient aimé?

Et il serait ainsi vraiment le fruit d’un amour qui s’adresse à lui, et il faudrait le regarder comme en effet l’expression la plus parfaite de cette tendresse divine qui gravite infiniment et qui donne tout par pur amour.

Cette fête de la Sainte Famille nous invite à des méditations sur les sources de notre humanité.

Elle nous invite à prendre conscience de la grandeur de notre pouvoir créateur par les voies les plus admirables et aussi les plus incontestables puisque, à travers les expériences humaines, elle nous montre que l’amour, c’est trois personnes.

Elle nous montre que l’amour ne peut se dégager, ne peut prendre toute son ampleur qu’en étant la chance d’un visage devant lequel on est tenté de s’agenouiller, d’un visage possible comme celui d’un petit enfant endormi.

Endormi pendant la veille de Noël, endormi quand on chantait les premières vêpres de la Nativité, endormi quand on appelait le Sauveur, ce petit enfant devant lequel, en effet, on songeait à Bethléem, où tous les enfants du monde ont été certainement consacrés, ce petit enfant qui nous est confié et qui va faire naître, en nous, la plus haute forme de l’amour, avec ce respect devant son visage endormi où nous découvrons, malgré toute sa fragilité, qu’il est l’infinité de l’homme.

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