Vivre la Parole qu’est le Christ

Dimanche de la Pentecôte,
Année B, 19 mai 2024, Jean 15, 26-27; 16, 12-15

D’une récollection donnée par Maurice Zundel lors de la Pentecôte en 1935. Notes d’auditeur, détaillées et fidèles.

Dieu n’est pas le Dieu des morts, il est le Dieu des vivants. Il n’est pas non plus l’auteur de la mort: la mort est venue du péché, parce que l’Homme s’est absenté de Dieu. Mais Dieu, lui, ne s’est pas absenté de l’Homme.

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand viendra le Défenseur,
que je vous enverrai d’auprès du Père,
lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père,
il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage,
car vous êtes avec moi depuis le commencement.

J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière.
En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :
mais ce qu’il aura entendu, il le dira ;
et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera,
car il recevra ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître.
Tout ce que possède le Père est à moi ;
voilà pourquoi je vous ai dit :
L’Esprit reçoit ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître. »

Récollection, Pentecôte 1935
Mise en ligne: 16.05.24
Temps de lecture: 2 mn

Isabelle Tabin, Pentecôte, Aquarelle.

A regarder l’être qu’était Jésus, le Christ ne devait pas mourir. La mort fut, chez lui, une mort d’Amour. Le véritable miracle, ce n’est pas la Résurrection de Jésus‑Christ, mais plutôt c’est sa mort. Il est passé par la mort à cause de nous.

La sainteté de Jésus touche les coeurs.

Après la mort, nous entrons dans une phase nouvelle. Le cœur des disciples est rempli de stupeur. Ils n’ont rien compris. Ils n’ont cessé d’attendre le rétablissement du royaume d’Israël: ils sont déçus. Les Apôtres n’ont pas été convaincus à la Résurrection.

Le Christianisme est né au jour de la Pentecôte.

C’est là qu’ils reconnurent le vrai visage du Christ. L’Église est née dans leur cœur, quand ils se sont sentis identifiés à la Présence de Jésus. Il était là, comme une brûlure d’Amour, comme un acte de charité.

Ce qui touche les cœurs, c’est la sainteté de Jésus. Le mystère de l’Église est aussi profond que celui de l’Incarnation ou de la Sainte Trinité: c’est un mystère d’Amour. Le témoignage du Christ et de l’Église n’en font qu’un.

Les Apôtres ont compris, après la Pentecôte, que l’Évangile qu’ils allaient répandre dans l’univers, ce n’était pas leur parole, c’était celle de Jésus, c’était sa vie, c’était sa sainteté, c’était son Amour.

Ils acquirent alors la certitude invincible qu’ils sont désormais en Dieu et que Dieu est en eux. Ils n’agissent plus en leur propre nom, ils ne sont plus que des sacrements vivants.

L’Église n’est pas une institution humaine. Il y a identité entre le Christ et l’Église, d’une part, entre le Christ et Dieu, d’autre part. C’est pourquoi Jésus a pu dire à Saul, alors qu’il persécutait les communautés chrétiennes: «Je suis Jésus que tu persécutes» (Ac 9, 5).

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La joie en soi, est meilleure que la douleur. Dieu n’aime pas la douleur, il déteste la douleur, il déteste la mort. Il y a entre Dieu et la mort, une inimitié personnelle, parce que la mort est la conséquence du péché, ce refus d’amour. Ce n’est pas lui qui a inventé la mort, la douleur et le péché.

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