Faut-il une préparation et prendre des résolutions pour progresser ?

 

Zundel n’invite pas tant à prendre des résolutions qu’à se laisser imprégner quotidiennement par sa pensée. Même si prendre des résolutions, cela bien sûr n’est pas mauvais ! Mais ici notre conversion (notre changement de mentalité sur toutes choses, suivant le sens su mot metanoia) se fera au fur et à mesure sans même qu’on s’en rende bien compte, et Dieu merci. Et surtout on y puisera une joie toujours nouvelle, un nouveau goût de vivre, nous préparant à l’épreuve quand elle viendra, ou nous permettant de la mieux vivre si elle nous prend en ce moment même.

 

Il n’y a pas de progression d’un texte à l’autre, sinon la progression de la pensée zundélienne au fur et à mesure que l’on pénètre le sens de la page proposée. Mais il y a, si la fréquentation est quotidienne, une amélioration de notre comportement dans la vie courante. Il y a nécessairement un progrès dans notre façon de vivre notre foi chrétienne. On ne s’en rend pas compte, pas plus que l’enfant ne se rend compte chaque jour de ce qu’il grandit.

 

Et puis finalement ce n’est pas la quantité qui importe mais la saveur, le goût en profondeur, qui peut se contenter de quelques expressions, ou même d’une seule, pour donner un bonheur nouveau, de ce bonheur qu’on ne ressent pas même si on lit des centaines de pages de Hans Kung.

 

Tout ce que Zundel nous  » parle  » est lumineux, et permet, sans qu’on s’en rende bien compte le plus souvent, de pénétrer d’une façon toujours nouvelle dans tous les mystères de notre foi chrétienne, d’une façon à la fois toujours ancienne et nouvelle, et cela dans un langage tout de même facile à saisir, mais nullement simpliste ou bondieusard.