26/10/2005 – La prise en charge du Corps Mystique.

Manuscrit
bibliothèque.Neuchatel, ms 2123.79

(À lire après avoir lu le texte d’hier)

Catéchèse des enfants et ados sur le sacrement de la Confirmation à présenter en étroite connexion avec le baptême et l’Eucharistie.

Il y aurait tout intérêt à commencer l’initiation chrétienne par l’Eucharistie pour que la vie sacramentelle de l’enfant se développe sous le jour de la catholicité et l’unité.

L’Eucharistie est le sacrement par excellence du Corps mystique.

L’Eucharistie est tout ensemble le symbole, l’aliment, le centre et le foyer du Corps mystique.

 » …La catéchèse sur la Confirmation devrait être centrée sur la prise en charge du Corps Mystique, sur l’exercice plénier de notre catholicité, sur le sacerdoce de chaque membre du Christ, son vrai titre est « notre Pentecôte ».

Il faudrait souligner son étroite connexion avec le Baptême et l’Eucharistie : on naît à Dieu, on revêt l’homme nouveau dans le Baptême, en vue du Corps mystique dont l’Eucharistie est tout ensemble le symbole, l’aliment, le centre et le foyer. Et on est confirmé pour « eucharistier », pour transubstancier l’humanité toute entière en le Corps Mystique du Seigneur par le levain, assimilé par chacun, du Corps personnel du Seigneur reçu en la Sainte Communion.

Il y aurait tout intérêt d’ailleurs à commencer l’initiation sacramentelle par l’Eucharistie, sacrement des sacrements, conçu précisément comme le Sacrement par excellence du corps Mystique. Ainsi toute la vie sacramentelle se développerait sous le jour de la catholicité, de l’universalité et de l’unité, comme ferment apostolique dans un continuel appel à notre générosité. On comprendrait mieux alors le lien indissobluble qui lie l’unicité du Christ (ou de l’Eglise) à son universalité, d’où résulte pour tout chrétien la nécessité bienheureuse de se faire un esprit, un cœur et une vie sans frontières.

Certains projets catéchistiques s’efforcent de combiner une présentation qui sollicite l’amour avec un système d’affirmations, imposées par voie d’autorité et prises du dehors, qui exigent la soumission. Ce jeu sur deux tableaux risque de ruiner le propos généreux qui a guidé 1’entreprise.

L’amitié divine est notre libération, elle ne peut comporter plus de craintes que n’en souffrirait une amitié humaine, elle comporte assurément des exigences, voire des exigences infinies, mais ce sont des exigences intérieures à 1’amour.

Rien ne sera obtenu (ou retenu) finalement si l’enfant ou l’adolescent ne découvre avec émerveillement que Dieu, par le Christ dans l’Eglise, est, comme le disait saint Augustin, la Vie de sa vie. « 

(Maurice Zundel, manuscrit bibliot.Neuchatel, ms 2123.79)